Après avoir franchi les frontières libanaises et être devenu célèbre dans le monde entier, Gibran Khalil Gibran a conquis l’espace. En effet, il règne sur un cratère de la planète la plus proche du Soleil : Mercure.
Le cratère n’a pas été nommé après le grand poète et philosophe libanais par hasard. Ceci s’est réalisé grâce à une astrophysicienne libanaise influencée par Gibran bien après son décès.
Il s’agit de Dr. Nelly Mouawad, la première astrophysicienne libanaise dans le monde. Elle est actuellement la seule à enseigner le domaine de l’astrophysique dans les universités libanaises.
Elle-même a proposé de nommer le cratère après Gibran Khalil Gibran alors qu’elle travaillait avec l’équipe de la mission MESSENGER de Nasa.
Dr. Nelly Mouawad explique à The961 que, durant la mission MESSENGER de NASA, son travail était concentré sur l’exosphère de Mercure qui est composée d’atomes et de molécules qui circulent au-dessus de la surface de la planète.
Lors d’une réunion dédiée à la mission, elle a noté qu’une équipe étudiait des cratères, et en avait découvert de nouveau qui devait être nommé.
La nomenclature pour nommer les cratères de Mercure était la suivante :
Le cratère devait être nommé après une personne décédée et reconnue mondialement. Elle doit être une personnalité non-politique et non religieuse tel qu’un artiste, un philosophe, etc.
En tant que Libanaise, Dr. Mouawad a décidé alors de choisir le nom d’une personnalité libanaise influente dont le nom mérite d’être immortalisé dans l’espace.
Et qui de plus méritant que Gibran Khalil Gibran qui a influencé des générations dans le monde entier à travers ses travaux littéraires remarquables et qui continue à le faire jusqu’aujourd’hui.
En réalité, en plus d’être l’un des trois auteurs les plus lus au monde, Gibran Khalil Gibran est immortalisé par l’héritage qu’il a laissé derrière lui. Il est très souvent cité pour sa profonde sagesse et sa grande conscience.
La fameuse citation de JFK est en fait prise de Gibran.
Pour cela, son nom a été admis par L’Union astronomique internationale (UAI) pour ce cratère de Mercure en particulier.
Dr. Mouawad, tout comme d’autres, a été particulièrement influencée par le poète et philosophe libanais et non pas seulement pour sa nationalité.
Comme Gibran Khalil Gibran. Dr. Mouawad est une ancienne de l’établissement scolaire Sagesse. Durant son parcours éducatif, l’apprentissage des œuvres littéraires de Gibran était très important, dit-elle à The961.
Mais ça ne s’arrêta pas là.
Alors qu’elle travaillait à l’université du Maryland en tant qu’associée de recherche postdoctorale, elle a découvert qu’il existait une chaire de professeure portant le nom de l’écrivain libanais, la “Chair Kahlil Gibran pour la paix et les valeurs”.
À l’époque, le poste était occupé par le professeur Suheil Bushrui, un auteur distingué et un grand spécialiste des œuvres de Gibran. Il l’avait fortement influencé, autant sur le plan scientifique que spirituel.
On peut donc dire que Dr. Mouawad a porté les valeurs et l’héritage de Gibran dans son parcours professionnel, tout en arrivant à la NASA où elle a participé à deux missions :
Elle a fait partie de l’équipe scientifique de MESSENGER et de la mission EPOXI en route pour visiter la comète Hartley 2, une comète périodique de la famille de Jupiter.
Conférencière et lauréate du Chrétien International Grant Research Award (2016) de l’Union américaine d’astronomie (AAS), Nelly Mouawad est aussi une ancienne associée de recherche postdoctorale à l’Université du Maryland. Elle est actuellement professeure adjointe à l’Université libano-américaine (LAU).
Elle est titulaire d’un doctorat en astronomie de l’université de Cologne (Allemagne), d’un DEA en astrophysique de l’université de Toulouse III (France) et d’un master en physique fondamentale de l’université libanaise.
Jusqu’à ce jour, elle a contribué à plus de 60 publications sur Mercure, les comètes, les trous noirs et les exoplanètes. L’un de ces articles est une publication sur la découverte d’un trou noir supermassif dans notre galaxie qui a reçu le prix Nobel de physique en 2020.
Libanaise d’exception, Dr. Mouawad enseigne la physique et l’astronomie à l’Université libano-américaine (LAU), tout en menant ses recherches et en promouvant la science au Liban depuis 2011.