Nous avons tous entendu parler de l’événement tragique qui a coûté la vie à de nombreuses personnes en 1912. La traversée épique de l’Atlantique qui ne s’est jamais achevé.
Nous avons tous sangloté et vidé la boite de mouchoirs en regardant le drame romantique de James Cameron.
Le naufrage de l’insubmersible RMS Titanic !
Selon le journaliste et chercheur Michel Karam, auteur de « Lebanese on The Titanic », le survivant libanais Chaanine George Wehbe avait compté tous les Libanais à bord et a affirmé qu’il y avait 165 passagers d’origine libanaise.
Bien qu’il soit difficile de distinguer le nombre réel, d’autres chercheurs s’accordent à dire qu’il y avait environ 100 Libanais sur le navire, peut-être même plus.
Des histoires ont été racontées sur les survivants libanais, certaines vraies, d’autres complètement inventées, et peut-être un peu inspirées par le film de Jack et Rose.
Mais voici la vraie histoire d’un passager libanais à bord du navire, l’émir Fares Chehab.
The961 s’est réuni avec son petit-neveu, Hares Chehab, pour vous présenter l’histoire de l’émir Fares.

En 1879, le prince Fares Chehab est né dans une famille libanaise importante dont la lignée remonte à la tribu Quraish au sein de laquelle naquit le prophète Mahomet.
Il a été le premier chef d’orchestre de chambre de Beyrouth ainsi qu’un violoniste soliste.
Issu de la noble famille Chehab, Fares était émir et un vrai maestro. Il est ainsi évident de se demander pourquoi Fares a choisi de quitter le Liban.

Cependant, Hares a indiqué que son grand-oncle Fares « a fait face à un problème personnel qui aurait pu aboutir à des conséquences considérablement néfastes sur sa famille immédiate et d’autres notables à Beyrouth, et s’éloigner était sa meilleure option. »
Il se peut aussi que Fares ait pensé que le fait de s’installer à l’étranger l’aiderait à développer sa passion en tant que musicien talentueux, selon Hares.
« L’Amérique avait un attrait universel en tant que terre des horizons et des possibilités illimités… ».
– Hares Chehab
y aurait-il une autre raison ?
La réponse se dissimule probablement dans le mystère de la raison pour laquelle l’émir a été enregistré parmi les passagers de 3e classe à bord du Titanic. Une personne de telle réputation pourrait certainement naviguer en première classe.
En fait, son dossier a même rendu le « National Maritime Museum » à Greenwchi, Londres perplexe. Celui-ci a continué en 1996 à contacter la sœur de Hares, Youmna Asseily, qui vit aux États-Unis.
Le musée prestigieux voulait comprendre pourquoi un émir (répertorié comme Shihab) naviguait en 3e classe.
« Grâce aux recherches et à la correspondance entre Greenwich et Boston, le musée est tombé soudainement sur une réponse que nous ignorons », a déclaré Hares à The961.
Apparemment, ils ont trouvé un échange de lettres entre Fares et une jeune femme missionnaire américaine qu’il avait rencontrée lors de ses voyages au Liban. On a appris qu’elle avait aidé des familles libanaises à émigrer en Amérique.
Hares a ajouté : « Il semble qu’elle l’attendît là-bas et lui avait demandé d’accompagner un groupe d’émigrants libanais pour lesquels elle avait organisé le voyage en Amérique ».
« On dirait qu’il était le parfait gentleman, ou qu’elle était particulièrement charmante, et qu’il a donc réservé avec ses protégées en 3e classe. »

L’émir ainsi que les passagers libanais ont embarqué à Cherbourg, ignorant de leur destin malheureux.
Hares a également évoqué que « selon les comptes des survivants racontés aux frères et aux sœurs de Fares et transmis à Hares, « les témoins se sont souvenus d’un « gentleman, remarquablement composé, portant un chapeau turc et habillé d’une cravate noire ». D’après leurs descriptions de ses traits et du chapeau turc, nous avons supposé que c’était lui ».
« Ils ont également dit que, tout au long de l’épreuve du navire, il s’est tenu à côté du groupe qui jouait sur le pont, et qu’il s’est finalement laissé couler avec le navire… Ce serait à la fois convenable en tant qu’artiste et en tant que Chehabien ! ».

Aujourd’hui, l’avis de décès de l’émir Fares Chehab est affiché dans la salle de musique du rez-de-chaussée de l’ambassade d’Espagne à Beyrouth, qui était autrefois le palais de la famille Chehab à Hadath.
