Le Liban abrite plusieurs îles de tailles diverses qui s’étendent du nord au sud du pays. Cependant l’île aux Lapins de Tripoli reste la plus connue.
L’île aux Lapins connue aussi sous le nom de l’île du palmier est la plus grande île d’un archipel qui constitue la réserve naturelle des îles du palmier aux Nord du Liban.
Elle se situe à 5,5 km des côtes de El-Mina de Tripoli, au nord-ouest de l’île de Sanani et au sud-est de l’île de Ramkine (connue aussi sous le nom de l’île de Fanar). Les 3 îles constituent la réserve et couvrent une surface de 4,2 km.
La réserve abrite des tortues et des phoques moines en voie de disparition. Elle est assi un site de repos et de nidification d’oiseaux migratoires arrivant d’Europe.
L’île aux Lapins a été nommé ainsi à cause de la présence d’une vaste population de lapins sur l’île. L’île aux lapins a été peuplé aux début du 20e siècle alors que le Liban était sous mandat français.
À l’époque, le consul de France au Liban avait introduit des lapins sur l’île dans le but de pratiquer son passe-temps préféré : la chasse. Les animaux ont continué à se reproduire bien après que les Français aient quitté l’île et le Liban après la fin du mandat. Cependant, l’île a gardé son nom populaire.
L’île aux Lapins couvre une surface de 180,796 mètres carrés. En effet, la majorité du terrain est plate, son plus haut point s’élève à 6 mètres au-dessus de la mer.
Elle possède des côtes rocheuses et des côtes sablonneuses. Les premières s’étendent du nord-ouest au sud, tandis que les côtes sablonneuses longent les bords nord et est.
L’importance de l’île aux Lapins ne réside pas seulement dans son écosystème, mais aussi dans sa riche histoire. Il existe sur l’île des ruines d’une église construite lors des Croisades. De plus, il y a un puits d’eau fraîche qui a été restauré et qui est utilisé aujourd’hui pour irriguer plus de 300 palmiers.
Selon le géographe Muhammad al-Idrisi, l’église fut construite par le roi Bohémond de Tarente qui avait décidé de faire épouser à son fils la veuve du prince de Chypre, Hugh Zul.
L’île aurait été habitée par les Phéniciens et d’autres anciennes civilisations.
Les îles de la réserve naturelle des îles du Palmier sont devenues protégées par la loi depuis mars 1992. En 1995, la réserve a été nommée parmi les Aires spécialement protégées méditerranéennes durant la convention de Barcelone en 1995.