En l’honneur de l’éducation et pour célébrer les inventeurs de l’alphabet, le Mexique a érigé un monument magnifique qui représente le fameux prince phénicien Cadmus et sa sœur Europaet qui porte l’inscription de l’alphabet phénicien.
Nommé « Al Maestro », qui veut dire maître, le monument se situe au Papalote Museo del Niño dans la Ville de Mexico. Celui-ci représente Cadmus et Europa qui apprennent l’alphabet aux élèves grecques (et au monde).

Le texte à la base du monument dicte : « Ma terre est un amour sans haine. Ne dites pas à ma nation qu’elle affronte le monde par égoïsme, nous sommes les voisins et les frères de toute l’humanité ».
Fils du roi phénicien Agénor et de la reine Téléphassa de Tyr, Cadmus est connu comme l’éducateur légendaire qui a voyagé de la Phénicie (aujourd’hui le Liban) à la Grèce à la recherche de sa sœur Europe qui a été enlevée par Zeus, selon la mythologie grecque.
Cadmus est parti à sa recherche, emportant avec lui l’alphabet phénicien à la Grèce où on lui a attribué l’enseignement de l’alphabet aux Grecs. Selon la légende, ses frères, les princes Phénic et Cilix, ont également parcouru les mers pour retrouver leur sœur, sur ordre de leurs royaux parents.

On attribue également à Cadmus le mérite d’avoir enseigné les techniques avancées des Phéniciens aux habitants de toutes les villes côtières qu’il a visitées au cours de sa quête, notamment dans les domaines de l’ingénierie et de l’infrastructure.
Il est également reconnu comme le fondateur de la ville grecque de Thèbes et est considéré comme un héros de la mythologie grecque.
Le monument « Al Maestro » est unique en son genre et rend hommage aux Phéniciens, les maîtres de l’éducation, à travers la personnalité de Cadmus.
L’alphabet phénicien a permis d’unifier les différents dialectes des îles grecques jadis. Plus tard, il a doté le monde d’un outil de communication écrite indispensable.

Selon Britannica, et grâce à l’alphabet, la langue phénicienne s’est répandue dans toute la région et a été adoptée par les colonies phénicienne, y compris en Afrique du Nord.
Dans la colonie phénicienne de Carthage, la langue s’est développée avec le temps et est devenue plus tard le punique, la langue principale de l’empire carthaginois.
La langue phénicienne n’a pas entièrement disparu comme on le pense généralement. Certains mots sont utilisés jusqu’aujourd’hui. Selon Britannica, « on trouve des mots phéniciens dans la littérature grecque et latine classique ainsi que dans des écrits en égyptien, en akkadien et en hébreu ».

Alors que les empires de l’époque des Phéniciens se déplaçaient pour faire des conquêtes et des guerres, les Phéniciens voyageaient beaucoup et loin, partageant leurs connaissances, leurs compétences, leurs innovations et leurs écoles de pensée, et cherchant curieusement à en savoir plus et à explorer davantage.
Des études publiées en 1892 par Thomas Crawford Johnston indiquent que les Phéniciens ont été fortement impliqués dans la construction et le développement des anciennes « hautes civilisations d’Amérique », notamment les Aztèques et les Mayas.
Des vestiges de 2 500 ans de l’exploration de ces curieux marins ont même été retrouvés au Québec, Canada.