La récente victoire de Trump a profondément modifié les dynamiques, notamment avec l’espoir qu’il travaillera à résoudre les conflits mondiaux en cours, tels qu’Israël-Gaza, Israël-Hezbollah et Russie-Ukraine, comme il l’a promis durant sa campagne. On pense également qu’il adoptera une position ferme et agressive envers l’Iran, similaire à son précédent mandat, pour forcer un nouvel accord incluant également le Hezbollah. Trump lui-même a indiqué que cela serait une priorité peu après son investiture en janvier.
Reste à voir si cela se concrétisera, mais Israël n’est pas disposé à prendre le risque de laisser le Hezbollah se reconstruire ou de permettre à l’Iran de gagner du terrain avant d’éventuelles négociations avec les États-Unis. Presque toutes les actions récentes d’Israël semblent viser à renforcer sa position dans ces futures discussions. Tout cela avec l’objectif commun de désarmer complètement le Hezbollah – pas simplement jusqu’au fleuve Litani comme l’exige la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Avec un peu moins de deux mois avant que Trump prenne ses fonctions, Israël se concentre sur l’affaiblissement maximal du Hezbollah et sur la suppression de tout levier que l’Iran pourrait utiliser dans les négociations à venir, assurant ainsi un résultat favorable à la fois pour Israël et les États-Unis.
Bien qu’il y aura probablement des discussions continues sur les cessez-le-feu, ceux qui se produiront seront probablement de courte durée, à l’instar de ceux observés à Gaza. Israël continuera d’exercer une pression maximale pour affaiblir davantage le Hezbollah et consolider son avantage.
Alors que le président du Parlement, Nabih Berri, semble de plus en plus parler au nom du Hezbollah, on a observé une escalade des attaques dans des zones considérées comme ses bastions, comme Sour (Tyr) et maintenant Chiyah, probablement pour le pousser à modérer son discours.
Dans les semaines à venir, on peut s’attendre à une intensification des raids aériens, à des assassinats ciblés de dirigeants et membres du Hezbollah (pouvant même inclure ses branches politiques et médiatiques), et à des efforts pour localiser et éliminer les figures recherchées du Hezbollah parmi les populations déplacées. Il ne serait pas surprenant qu’Israël avance plus profondément dans le sud du Liban, utilisant potentiellement un retrait futur comme monnaie d’échange dans les négociations. Je pense que la durée de la guerre pourrait être réduite, mais qu’elle deviendra nettement plus intense.