Au cours de cette année, le dollar américain a progressivement disparu du marché libanais en raison de la détérioration de l’économie. La monnaie qui était autrefois largement disponible au Liban demeure rare et vitale.
Cependant, bien que la crise continue de s’aggraver et que la livre libanaise ne cesse de perdre de sa valeur, de nouveaux “billets verts” circulent toujours sur le marché, principalement grâce à un avantage inestimable dont dispose le Liban : sa diaspora.
Dr. Rand Ghayad, conseiller économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes au Fonds monétaire international, a récemment partagé des données concernant les transferts effectués par la diaspora libanaise vers le pays.
Dans un tweet, Ghayad a estimé que les transferts de fonds des expatriés vers le Liban en 2020 s’élèvent à près de 7 milliards de dollars, “dépassant la moyenne des 15 dernières années qui s’élève à 6,8 milliards de dollars”.
Il a déclaré : “Ces transferts sont le seul moyen de survie pour des milliers de familles dans un pays saccagé et monopolisé par l’autorité politique”.
Dans un communiqué qui renvoie au tweet, l’ancien directeur du Central Fund for the Displaced, Dr. Shady Massad, ajoute que ces transferts sont la principale raison de la quasi-stabilité du dollar sur le marché noir aujourd’hui.
Il a de même affirmé que ces transferts “préservent le dollar dans le pays, vu l’absence de tout autre monnaie forte aujourd’hui, en plus du manque d’exportations agricoles et industrielles à l’étranger”.
M. Massad a conclu son communiqué en estimant que, pratiquement, les transferts de fonds constituent la principale ressource économique du Liban (plus de 23 % du PIB), avant les télécommunications, les douanes et les recettes fiscales de l’État. Ce pourcentage “est peut-être le plus élevé au monde”.